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Cultures-2
Sentiment d'Appartenance

"Devenir Français"
(ou italien, ou américain ...)
On peut "devenir"de culture française sans le secours du sang ou de la terre.
On peut rejoindre le Peuple français, lui appartenir véritablement, sans liens biologiques avec la moindre lignée.
Inversement, il est possible de porter en soi l’ascendance biologique française et pourtant s’éloigner, consciemment ou non, de la culture et du peuple français, jusqu’à cesser d’en être un héritier légitime.
Un témoignage personnel
Je suis né à Casablanca. Bien que non français j'ai eu la chance d'étudier au Lycée Lyautey, un lycée français. Je me souviens. Je récitais sans hésiter : "mes ancêtres les Gaulois ...". Pourtant, je n’avais ni le sang français, ni la terre française sous mes pieds. Mais cela n’avait rien de dérangeant, je pensais à des ancêtres "symboliques" plutôt qu’à des aïeux de chair.
Par cette reconnaissance intime, les Gaulois sont devenus mes ancêtres "culturels".
C’est par mille voies que la Culture française m’est parvenue : le canal de la langue, la lecture de ses auteurs, la saveur même de ce verbe qu’on respire dans ses livres.
Je l’ai aimée, adoptée. Elle n'a rien semblé exiger de moi d’autre que la fidélité de mon cœur.
Elle ne semblait même pas demander l’exclusivité de mon attachement.
Elle avait déjà posé en moi ses racines invisibles.
Venu poursuivre mes études en France, souhaitant obtenir la nationalité français, on me demanda "pourquoi voulez-vous devenir Français ? " j’ai simplement répondu : "Que pourrais-je être d’autre ? Je pense en français, je rêve en français".
Cet aveu a désarçonné le fonctionnaire, qui a semblé oublier toutes les autres questions prévues.
Je me suis senti appartenir au Peuple français, à la France, à son Histoire, avant même que l’administration n’en décide.
Le sentiment d'Appartenance
Un Peuple ne réclame ni carte d’identité ni certificat de sang à ses enfants.
Il veille plutôt, attentif, aux signes d’un amour sincère, à ce sentiment d’appartenance qui ne trompe pas.
Certes, de façon naturelle, la transmission d’une Culture se fait souvent par la lignée biologique. Mais cette voie n’est ni suffisante ni garantie pour qu’une personne devienne vraiment membre du peuple et de sa culture.
Il arrive qu’une "rupture" se produise, qu’un membre s’écarte de sa culture d'origine, du peuple dont il est issu, et même qu’il rejette sciemment, ou inconsciemment, ses propres racines.
C’est un droit humain fondamental.
Mais alors, doit-il encore jouir des mêmes droits sur sa culture d'origine que les membres sincèrement attachés à cette culture ?
Le droit du sang ne suffit pas à garantir la survie d’une culture, le droit du sol encore moins.
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Épisode-Suivant : La Culture en danger.
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