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"Charger", Accumuler

("Stress"-2)
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Le non-dit, ou ce qu’on ne parvient pas à exprimer

Quand on n’arrive pas à dire ce qu’on ressent ou à montrer ses émotions, cela peut finir par faire du mal, aussi bien dans la tête que dans le corps.

Des spécialistes comme Sigmund Freud ou Claude Olievenstein se sont penchés sur ce problème. Freud[1] a montré que des conflits intérieurs ou des émotions non exprimées peuvent provoquer des troubles psychiques ou physiques.

Olievenstein[2], lui, s’est intéressé à ce qu’on appelle le « non-dit » des émotions.


Les traumatismes et le stress au quotidien

Parfois, on vit des traumatismes dont on oublie le souvenir ou les émotions qui y sont liées, ou les deux à la fois. Cela peut causer des perturbations psychiques ou physiques.

Mais il n’y a pas que les grands chocs : les petits stress de tous les jours, même s’ils ne sont pas refoulés, sont souvent ignorés ou minimisés.

Leur intensité est moins forte qu’un vrai traumatisme, mais ils reviennent presque tous les jours.

Petit à petit, comme des gouttes d’acide sur de l’acier, ils finissent par user notre résistance. Un jour, c’est la goutte de trop, et tout craque.

D’où viennent ces « gouttes à goutte » ? Elles sont nombreuses, mais l’une des principales raisons, c’est la mauvaise gestion de nos émotions.


Un exemple concret

Imaginez une réunion de travail. Votre chef vous fait une remarque désagréable, injuste, erronée, devant tout le monde. Vous sentez la colère monter (vous "chargez" de la colère), mais vous ne répondez pas. Vous n’osez pas, ou vous ne pouvez pas exprimer votre colère sur le moment. La réunion continue, d’autres sujets sont abordés, et à la fin, soit vous avez oublié votre colère, soit elle ne semble plus vous toucher autant.


Mais où est passée cette émotion ?

On croit souvent qu’elle a disparu, mais ce n’est pas le cas. Peut-être avez-vous déjà vécu la situation suivante : après la réunion, vous racontez ce qui s’est passé à un collègue ou à un proche. En parlant, votre colère revient, votre voix monte. C’est votre émotion qui cherche à sortir.

Pendant la réunion, vous avez « emmagasiné » cette colère, à votre INSU, dans votre INSU[3], comme dans une cocotte-minute déjà pleine d’autres émotions non exprimées. Elle ne s’est pas évaporée.


La soupape émotionnelle

En racontant ce qui s’est passé, vous utilisez sans le savoir une sorte de « soupape » psychologique[4], comme celle d’une cocotte-minute.

Si vous apprenez à utiliser cette soupape consciemment, vous arriverez à mieux gérer vos émotions et à éviter qu’elles ne s’accumulent.


On pourrait multiplier les exemples quotidiens de "charges" émotionnelles qui n'ont pas fait l'objet de "décharges" émotionnelles dans des conditions adéquates.

Ce phénomène ne concerne pas que la colère. On peut accumuler toutes sortes d’émotions non exprimées, et cela crée du stress.


Bonne nouvelle : on peut agir

Chacun peut apprendre à réduire ce type de stress, et cela peut même aider à mieux gérer d’autres sources de tension.

Comment faire ? C’est ce que nous allons voir pour quatre émotions clés : la peur, la colère, la peine et la joie.


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Vos commentaires et questions sur cette série "Stress" (S405) sont les bienvenus ! Cliquer pour cela sur le bouton ci-dessous "Laisser un Avis".

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Bientôt

L'Épisode-Suivant : Quatre Émotions-Clés. Peur, Colère, Peine, Joie.

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Références 

[1] Sigmund Freud, "Inhibition, symptôme et angoisse", 1926, éd. Payot

[2] Claude Olievenstein, "Le Non-dit des émotions", Éditions Odile Jacob, 1988 [3] INSU : Une instance du Modèle-2L qui rassemble préconscient et inconscient, individuel et collectif. Voir la Serie-2L "INSU" d'initiation au Modele-2L.

[4] Soupape d'une cocotte-minute : Elle évacue le surplus de vapeur pour éviter que la pression n’augmente de façon dangereuse, assurant ainsi la sécurité de l’utilisateur.


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